A propos de Fatime Faye
De liberté et de savoir
Géante féministe engagée, rayonnante d’empathie et d’humilité ! Liberté est sa philosophie de vie, partager est son credo, aider est son leitmotiv. Éprise de liberté, Fatime Faye s’est installée depuis 15 ans, dans le petit village lébou de Toubab Dialaw.
Ce goût pour la liberté est né à Gorée où elle a passé son enfance à courir en short à travers toute l’île, à en faire le tour à la nage, à partir des heures sans que ses parents ne sachent exactement où elle se trouvait. C’était la vie au village. Tout le monde se connaissait et jetait un œil sur les enfants des uns et des autres. Son déménagement sur le continent pour aller au lycée, a coïncidé avec le sentiment de souffrance de la perte de cette liberté.
Depuis, elle a toujours remis en question le conformisme de la société, les codes qui contraignent la femme particulièrement. Sa vie de femme est à l’image de son enfance libre avec une ferme volonté de repousser les carcans.
Féministe engagée, elle regroupe les femmes autour d’activités formatrices qui sont des prétextes pour renforcer la solidarité entre elles. Sa maison les accueille pour réaliser des travaux collectifs. Le premier atelier d’alphabétisation a eu lieu dans son garage, il y a huit ans. Elle fait appel à des personnes de son entourage qui peuvent partager un savoir-faire qui leur sera utile. Elles peuvent aussi s’y réfugier quand elles veulent se reposer ou se soustraire temporairement aux problèmes familiaux. C’est ainsi, qu’à petits pas, qu’elle renforce leur empowerment. La tâche n’est pas aisée, car les femmes sont engluées dans leur routine ménagère et leurs contraintes sociétales.
Elle a également mis en place un programme de maintien des jeunes filles à l’école, quand celles-ci rencontrent des difficultés. Pour ce faire, elle identifie les dix meilleures élèves via un ami instituteur afin d’inciter les autres à suivre leur exemple. En 2018, des jeunes filles qu’elle suit depuis la sixième décrochent le bac. Fatime Faye finance ce programme en fonction des revenus qu’elle a eus dans l’année, ou en sollicitant des personnes bienfaitrices de son entourage.
Ses espoirs pour les élections présidentielles « Ce serait une bonne chose pour ce pays qu’il y ait une candidate valable qui aille très loin dans cette élection, au-delà du premier tour ; et le mieux serait qu’elle gagne les élections. Cela ferait du bien aux femmes, car bien que celles-ci soient impliquées politiquement, elles n’écopent que des seconds rôles. Cela encouragerait les femmes à prendre le leadership et boosterait leur participation dans la chose publique ».
Elle est engagée dans bon nombre d’associations comme le Dakar Xewel Toastmasters club (développement personnel en communication et leadership) ou le Réseau Pan Africain des leaders (PANel) ou encore dans le Collectif Doyna Stop à la Mendicité des Enfants.
Quand on lui parle d’un problème, on repart toujours avec une de ses solutions qu’elle a en abondance dans sa boite à outils… C’est une facilitatrice hors pair, c’est aussi une formatrice et une coach de vie.
Elle a mis une grande partie de sa vie au service des projets de lutte pour les droits humains et pour la solidarité.
Elle aide tout le monde, tout le temps, par tous les moyens dont elle dispose : son temps, son énergie, ses conseils, ses compétences, son argent, sa maison, son réseau…